Retour à la liste d'articles

Comment réparer un turbo de voiture ?

Le turbocompresseur est un dispositif mécanique de suralimentation du moteur. Il permet d’à accroitre la quantité de dioxygène dans les cylindres. Pour ce faire, il aspire une grande quantité d’air, la comprime et l’injecte dans le conduit d’admission. En augmentant ainsi la pression, on remplit davantage les cylindres de dioxygène et, si nous avons bien affaire à un moteur à combustion et explosion, cela entraine une augmentation de la performance du moteur. Autant le dire, le turbo est l’allié qui faire de la voiture un bolide. Entre les mille questions que l’on peut se poser sur le turbo, l’une d’elles est celle de savoir si une fois en panne, on parvient à le réparer, et si oui, comment ?

Qu’on se le dise, cet article ne remplacera pas un cours de mécanique, mais nous entendons bien partager avec vous l’essentiel à savoir pour un premier dépannage. Et avant d’aller plus loin, il faut d’abord répondre à deux autres questions préalables : comment fonctionne le turbo ? Quelles sont les pannes récurrentes ?

Le fonctionnement du turbo

Pour fonctionner, le turbo puise sa force dans l’énergie cinétique générée par les gaz d’échappement qui sortent du bloc-moteur. Le turbo utilise une partie de leur énergie cinétique pour faire tourner à très grande vitesse sa turbine qui est rattachée à un compresseur par un axe. Pendant que la turbine tourne, elle entraine le compresseur qui aspire de l’air et le comprime. Cet air ainsi comprimé est passé dans le moteur pour le booster.

L’axe de la turbine tourne à une grande vitesse, pouvant atteindre 280 000 tours par minutes. Cette grande rapidité lui permet, en entrainant le compresseur, d’aspirer une grande quantité d’air. Cette grande activité n’est pas sans risque pour le turbo. Quels sont les signes qui nous mettent permettent de soupçonner un dysfonctionnement du turbo ?

Les pannes du turbo : ces symptômes auxquels il faut faire attention

Pour savoir si un turbo est en panne, il faut faire attention aux aspects suivants :

  • La chute de la puissance du moteur: quand on commence à sentir que le moteur perd de la vitesse, qu’il ne parvient plus à s’en sortir dans le haut régime, on peut déjà soupçonner une panne de turbo.
  • La sortie d’une quantité croissante de fumée,accompagnée notamment d’une température du gaz d’échappement trop élevé. Il est vrai que la fumée peut être due à un problème avec un joint de culasse, mais il est toujours plus prudent de lever l’équivoque et en avoir le cœur net.
  • La surconsommation d’huile à moteur et la persistance d’une odeur huile brûlée: le turbo défectueux consomme davantage d’huile et parfois se répand une odeur d’huile brûlée dans la voiture.
  • Le sifflement du moteur. Il est normal que l’on entende un léger sifflement quand le turbo est à pleins feux. Mais quand ce bruit commence à s’élever de plus en plus, il faut se poser des questions sur l’état du turbo.

Il est bien entendu que tous ces symptômes peuvent avoir d’autres causes, mais on ne peut qu’ils se rapportent souvent à un dysfonctionnement du turbo. Cependant, une panne est récurrente avec les turbos, c’est le grippage.

On parle de grippage de turbo quand les ailes d’un turbo à géométrie variable se recouvertes de calamine à cause de la température extrême des gaz d’échappement. Le premier symptôme en est la perte drastique de puissance et le moteur réagit exactement comme s’il n’avait aucun turbo. Dans le cas précis du grippage, la solution à laquelle l’on recourt le plus souvent, c’est le « dégrippage » qui consiste à ôter les couches de calamine, notamment avec un nettoyant spécialisé.

Pour réparer le turbo de sa voiture

L’idéal sera toujours de recourir à un technicien. Pour ceux qui ont cependant la passion pour le dépannage et les réparations, quelques précautions sont nécessaires. D’abord, il faut s’assurer d’établir un diagnostic juste. Cela revient à identifier précisément la cause du dysfonctionnement et s’assurer que le problème se situe bien au niveau du turbo. Pour ceux qui ont l’habitude des dépannages mécaniques, il est vivement conseillé d’ailleurs de souvent ouvrir le turbocompresseur afin d’en faire le nettoyage. C’est aussi le moment de juger de la fiabilité de certaines pièces d’analyser leur état pour procéder au besoin à leur remplacement.

Lors du diagnostic, c’est le CHRA qu’il faut surtout inspecter, surtout si la panne que l’on a constatée est une perte de puissance du moteur. Il s’agit de l’ensemble central du turbo, composé des deux hélices et de l’axe. Si la panne est légère (hélices recouvertes de calamines ou d’huile cokéfiée par exemple) un nettoyage à base du désinfectant dédié suffit. Mais s’il s’agit d’une panne plus sérieuse, il vaut mieux souvent envisager la réparation. Dans ce cas, il faut acheter le kit réparation turbo. Dans l’hypothèse où il vous faut changer le CHRA, il vous faut nécessairement vérifier la compatibilité du modèle choisi avec votre moteur, faute de quoi cette incompatibilité pourrait vous coûter votre moteur. Une fois que vous avez effectué cette vérification, il ne vous reste plus qu’à démonter le CHRA défectueux et à le remplacer par le nouveau.

La prévention : la meilleure réparation du turbo

La meilleure façon de réparer un turbo est déjà de lui procurer des soins préventifs de manière régulière. Ces soins intègrent les mesures quotidiennes à prendre en vue d’assurer la protection

Pour préserver l’axe de la turbine de la friction, le turbo a besoin d’une lubrification par huile. Généralement, c’est le même système qui lubrifie à la fois le moteur et le turbo. Seulement, quand le moteur s’arrête, la lubrification elle aussi s’arrête, alors même que la turbine tourne encore. Conséquence : l’huile qui se trouve sur l’axe de la turbine chauffe de manière excessive, car la température à l’intérieur de la turbine peut atteindre 1 000 °C. Pire, il est possible que n’étant plus lubrifiée, la turbine s’érode peu à peu ou même se casse.

Ce qui est donc recommandé est l’installation d’un dispositif de lubrification propre au turbo pour lui permettre de continuer à se lubrifier même après que le moteur s’est éteint. L’autre solution aussi consiste à continuer à rouler à basse vitesse pendant quelque temps, pour laisser au turbo le temps de ralentir pour s’arrêter tout en bénéficiant de la lubrification.

Mais avant tout ceci, il faut déjà s’assurer que l’on donne à son turbo une huile d’excellente qualité, lui permettant réellement d’être lubrifiée.

  • Bosch
  • Delphi
  • Denso
  • Garret
  • IHI
  • Mitsubishi
  • Siemens
Top